Responsible service for Alcohol

Publié le par Célia Sorg

29 octobre, 23 heures.

 

Mon cours « Responsible service of alcool » d’aujourd’hui fut tel que je l’avais imaginé et peut se résumer en quelques mots : « L’alcool, c’est pas bien ! Bouh ! Beurk ! Sale ! ». Les six heures de cours se sont transformés en 4 heures dont 1 heure et demi de pause. Le prof et les participant parlaient de leurs enfants, du film qu’ils avaient vu la veille au soir, des impôts, mais pas beaucoup du responsible service of alcohol. Pas très intéressant donc mais j’ai obtenu mon certificat avec 100 % de bonnes réponses et j’ai rencontré Lesley, une américaine de 29 ans qui ne rêve que d’eau et veut travailler comme serveuse sur un bateau. Nous devons nous revoir la semaine prochaine.

J’ai découvert avec consternation que je ne comprenais qu’une phrase sur 10 de ce que disait la prof, et une phrase sur 20 de ce que disaient les participants. Et encore ! Il m’arrivait de ne rien comprendre du tout pendant plusieurs minutes et à me résigner à potasser discrètement le bouquin du cours jusqu’à ce que j‘arrive à saisir un mot ou deux qui me permettre de reprendre le fil de la conversation. Lorsque l’on me posait une question je devais faire répéter deux ou trois fois avant de comprendre ! J’ai bien peur qu’après un essai en tant que serveuse le patron me mette à la plonge parce que je comprends les clients de travers !

Dans le domaine de la langue anglaise, j’avoue partir défaitiste. C’est un peu triste parce que ça m’incite à ne pas faire d’efforts et à me contenter de cette situation, mais d’un autre côté, cela me permet d’être relax et de ne pas me rendre malade pour quelque chose que, de toute façon, je ne pourrais jamais améliorer. J’ai passé un an en Espagne et à la fin du séjour, je ne comprenais toujours rien à ce que me disaient les vendeuses lorsque je faisais mon marché ! Je pense que j’ai plus un problème d’oreille que de niveau de langue. Je peux acquérir du vocabulaire et de la grammaire, mais mon accent sera toujours aussi pitoyable et je ne comprendrais jamais qu’une phrase sur dix à la radio ou à la télévision (pour le moment, je ne comprends RIEN du tout). Ce problème pour les langues (incapacité de répéter un mot ou un nom si je ne le vois pas écrit) est lié je pense avec le problème que j’éprouve avec la musique : j’écoute extrêmement peu de musique non pas parce que je n’aime pas ça, mais parce que je ne l’ «entend » pas. La musique est pour moi synonyme d’un amalgame de sons plutôt désagréables. Je n’aime que les chansons à texte !

De retour à l’appartement, j’ai réalisé sur internet les formalités pour obtenir un numéro fiscal (TFN : Tax File Number) puis je me suis lancée dans la préparation du dîner : c’était ça ou manger des corn flakes saupoudrés de poudre hyper protéinée goût vanille. J’ai réussi l’exploit avec un Tupperware, un four à micro onde, un couteau, une fourchette et une cuillère, à cuisiner des tagliatelles au saumon et à la crème au champignon. J’ignorais que l’on pouvait faire cuire des pâtes et des champignons de Paris au micro-onde. Ce n’était pas mauvais mais cela manquait de sel et de poivre : Warren n’a même pas cela dans ses tiroirs !

Ce soir, j’ai commencé à écrire un CV en anglais (que c’est dur !) tout en regardant du coin de l’œil l’émission de télé réalité de Warren. Le concept : tu prends 10 filles très belles mais très nunuches, 10 hommes très moches (vraiment TRES moche) mais super intelligent (du genre champion d’échec ou docteur en physique nucléaire), tu formes des couples avec tout cela, tu leur fait faire des épreuves tordues, et chaque semaine tu peux téléphoner pour faire virer l’un des couples du château.

Avec Sujit, j’avais la vie d’une millionnaire indienne, avec Lydia, la vie d’une Singapourienne branchée, avec Jenn, la vie d’une expatriée américaine écolo en Thaïlande, et avec Warren, je goûte la vie pépère et rangée de la petite classe moyenne Australienne (boulot télé dodo).

Demain, première balade à Sydney, à la recherche d’un endroit pour vivre et, si la chance me sourit, d’un boulot !

Bises

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
<br /> Chère Alice, tes mésaventures linguistiques me font bien rire ! Je ne me moque pas, je suis aussi nul que toi en langues, p'tet aussi un problème d'oreille ! Bizarre ton "couchsurfer" Warren. Il ne<br /> mange que de la poudre hyperprotéinée et des corn flakes ? La poudre, c'est pour les muscles, il est adepte de la gonflette ? S'il mange que ça, il doit quand même avoir des carences<br /> nutritionnelles... Heureusement que tu es là !!!<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> moi aussi, j'ai le même problème de compréhension avec les mots que je ne sais pas écrire: quand je parle ou quand on me parle, je visualise toujours les mots écrits (c'est aussi pour ça que je<br /> suis un peu maniaque avec l'orthographe)... par contre, pour la musique, ça va!<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> bon, mais le patron de bar ne sait pas encore que tu fais de super bons Mojitos!!!!!!<br /> (je suis accro à ton blog)<br /> <br /> <br />
Répondre