Ballade au Nan Tien temple et au Mont Kembla

Publié le par Célia Sorg

Vendredi 22 janvier 2010

 
Journée très chaude : plus de 40 degré à Sydney mais tolérable à Wollongong grâce à de nombreuses baignades dans la mer (magnifique, peu de vent et je commence à aimer les vagues). IMGP2964

Visite d’un temple bouddhiste tout neuf à quelques kilomètres de la ville : le Nan Tien temple. C’est le plus grand de l’hémisphère sud. On peut y faire des retraites spirituelles et c’est aussi une école et un centre culturel. 

               Le temple bouddhiste Nan Tien

Ballade au Mont Kembla, qui est non seulement une montagne mais aussi le nom d’un village, créé au 19ème siècle pour exploiter le charbon découvert dans son sol. Visite de la petite église : dans le cimetière, très nombreuses tombes de mineurs morts lors de la « catastrophe du 31 juillet 1901 ». Une explosion dans la mine a tué tes les hommes du village en âge de travailler. Assez peu d’informations sur cette mine. Apparemment, il y a encore une mine en activité à la sortie du village.

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Ballade de 2 heures et demi dans la forêt. On est sensé passer à proximité de l’entrée des mines, mais impossible de les trouver dans cette végétation. Au bord de la route, un autre cimetière des victimes de la catastrophe de 1902. Quelle hécatombe ! La moitié du village a dû y reste ! (Après recherche, 93 hommes sont morts dans l’explosion, cela reste à ce jour la plus grande catastrophe de cause non naturelle de l’histoire de l’Australie). 

    L'Eglise anglicane du village Mount Kembla.

 



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La forêt semi-tropicale du Mont Kembla.


Plus que deux jours à Wollongong… Je sais que Wollongong va me manquer mais en même temps je ne vois aucune raison de rester plus longtemps.


Tout d’abord je n’ai plus d’appartement : j’occupais la chambre durant l’absence de Luc, le fiancée d’Anna, parti en vacances dans sa famille en Afrique du Sud. Il revient dimanche. Anna me répète que je peux rester plus longtemps si je veux, mais l’idée de vivre dans le même appartement qu’un couple d’amoureux me déprime : « J’aime pas les gens heureux, faut toujours qu’ils s’aimeuuu » …




                   L'hôtel Normandie où je travaillais.

IMGP2993Deuxièmement, on ne peut pas dire que mon travail de femme de ménage à l’hôtel soit transcendant, bien que j’ai beaucoup d’admiration pour mes patrons qui sont des gens très gentils, honnêtes et respectueux. Mes patrons ont arrêté de faire appel à moi au restaurant et ont embauché un serveur, d’ailleurs excellent, pour me remplacer. Il est à l’aise, discute avec les clients, plaisante… Je garderais un souvenir déplaisant de cette expérience de serveuse : tétanisée en permanence, incapable de sortir un mot de ma bouche, ne comprenant rien à ce que l’on me demande. Pensant me faciliter la tâche, les patrons m’ont cantonné aux boissons : rien à faire. Un soir, après m’avoir répété trois fois sa commande, un client s’est levé en disant : « Bon, je vais aller moi-même au bar, ça ira plus vite ». Il voulait une « Crown », bière que je connaissais bien pour la boire régulièrement. Était-ce le stress qui me rendait sourde ?

Enfin, je n’ai que 8 mois pour visiter l’Australie : si je veux en voir le plus possible, il est temps de passer à la suite.

J’ai beaucoup réfléchi, hésité et changé d’avis ces trois dernières semaines. Je pensais d’abord m’installer à Geelong, ville moyenne au bord de la mer qui ressemble beaucoup à Wollongong. Puis je me suis dis qu’après deux mois et demi à la campagne, goûter à la vie citadine serait plaisant. Mais les loyer à Melbourne sont exorbitants et l’idée de partager à nouveau un appartement avec des étudiants ne m’emballait pas. Je commence à être trop âgé pour vivre avec des gens de 20 ans et les étudiants font trop la fête. Après deux mois de réveils en sursaut plusieurs fois par nuit j’ai envie de calme et de tranquillité.

IMGP3004      Le port de Wollongong

L’idéal était donc de trouver une famille au pair sympathique, pas trop exigeante, sans nourrisson, habitant Melbourne ou la proche banlieue mais pas trop loin des plages et me laissant avoir un petit boulot à côté. J’ajouterai que je ne veux pas des parents trop jeunes (l’idée de garder les enfants d’une femme de 30 ans au métier passionnant et au mari charmant (et beau) me rendrait malade de dépit), et le moins d’enfants possible (un seul enfant serait parfait et si possible de plus de 6 ans). Si je résume je dois trouver : un couple de vieux parents ayant un seul enfant assez grand pour s’occuper tout seul, vivant à Melbourne centre, me laissant travailler à côté et dont la femme a loupé sa vie professionnelle… Ca fait beaucoup de paramètres !

Après deux semaines de recherches et de petites annonces, quatre familles sont encore sur ma liste (évidement aucune ne répond entièrement à mes nombreux souhaits) :

- Une famille Irlando-Coréenne avec une seule petite de 9 ans habitant à Donvale (40 minutes de train pour aller à Melbourne et 2 kilomètres de marche pour se rendre à gare…). Ne me demande rien, aucun horaire : la maman veut seulement que je lui apprenne le français, je peux faire tout ce que je veux à côté ! La manière dont elle parle de sa fille me semble bizarre : elle ne l’appelle jamais par son nom (que je ne connais pas) mais « petite princesse ». Elle m’a envoyé des photos annotées : « Petite princesse fait du vélo », « Petite princesse déballe ses cadeaux », « Petite princesse - novembre 2009 » etc…

- Une famille de 4 enfants de moins de 5 ans ! Avantage : en centre ville à une minute de la plage et très bien payé mais travail à plein temps. La maman semble complètement tralala, m’envoyant balader quand je l’appelle puis m’appelant 2 fois la demi-heure qui suit pour me poser les mêmes questions.

- Un couple venant d’avoir des jumeaux (aaaargh!!!) et cherchant désespérément de l’aide. 30 minutes de train du centre ville. Me laisseraient travailler à côté.

- Une famille d’un seul enfant de 18 mois habitant à Newport, à la fois pas trop éloigné de la plage et du centre ville, n’ayant besoin de moi que les matins (je peux disposer des après-midis et des soirées) : laissez moi venir, je vous ferais des gaufres au sucre !

J’ai pris rendez-vous avec cette dernière famille : je vais les voir lundi en fin d’après-midi à ma descente d’avion. Je croise les doigts pour que ce soit la bonne !

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