PHNOM PENH ET BATTABANG

Publié le par Célia Sorg

Lundi 28 novembre

Arrivée à Phnom Penh à 15 heures après plus de 6 heures de bus. La clim' ne marchait pas : j'ai cru me sentir mal! Même les Cambodgiens, pourtant habitués à la chaleur, n'en pouvaient plus! Tout le monde s'évente avec ce qu'il trouve. Et puis, en arrivant dans les faubourgs de Phnom Penh, le chauffeur appuie sur un bouton (je le vois faire!) et la clim se met en route! Heureusement, car dans les embouteillages, sans un souffle d'air, il y aurait eu des morts!

Il est très agréable d'arriver en centre ville et de pouvoir se passer de taxi pour se déplacer. Prendre une moto-taxi ne me dérange pas, mais c'est le marchandage qui précède qui me déplait profondément. 

Après la visite de pas moins de 4 hôtel, je jette mon dévolu sur Nordic House sur la 136ème rue, à un bloc du fleuve. Chambre minuscule mais douillette avec clim, internet, télé et eau chaude à 15 dollars. Je n'avais pas besoin de tant de confort mais je ne trouve rien de correct à moins. Dans la salle de bain, ma tête est à deux centimètres du plafond !

J'aime tout de suite cette ville animée mais paisible. Je vais faire un tour dans le vieux quartier coloniale (la Poste), puis flâne dans le vieux marché. Un couple de touriste est attablé à une gargote de rue. Ils mangent un oeuf au contenu verdâtre que j'avais déjà plusieurs fois remarqué (les birmans en font une grande consommation!). J'en profite pour leur demander ce que c'est (il est plus facile de discuter avec les touristes car ils parlent anglais!). Ils m'invitent à goûter : c'est un oeuf à la coque dans lequel se trouve un gros foetus de poussin ! Il y a le jaune d'un côté et de l'autre des plumes, une tête, des os tout mous...  Je me dirige vers le centre couvert du marché, car selon les indications du couple de touristes, on peut se faire faire un massage/soin du visage épatant. Je trouve rapidement les alignements de fauteuils. Le centre du marché est un véritable salon de beauté mais très bas de plafond, vieillot, rien pour séparer les boutiques, sol en ciment et toit de tôle. Pendant une demi-heure je me fait masser, pinçoter, bidouiller le visage avec une dizaine de crèmes différentes, plus des masques, les scratchs (un espèce de scotch) et les jets de vapeur. J'en garderait une peau superbe pendant plusieurs jours!

IMGP7015 (2) Une rue de Phnom Penh.

Direction les quais pour le coucher du soleil. Je bois une bière en compagnie d'un Néerlandais avec qui je parle voyage. Nous regardons les cours d'aérobic en plein air. Les enfants jouent, les grands jouent au foot. Un moment très plaisant !  

 

Mardi 29 novembre : journée à Phnom Pen

Journée bien chargée mais chaleur insupportable (dès 8 heures du matin il fait déjà trop chaud!). Visite du Musée national des beaux arts où je m'offre un petit luxe : une guide ! Mais je suis très déçue : elle ne dit pas grand chose de plus que ce que je peux lire sur les étiquettes : "Ceci est une tête de Bouddha du 15ème", "Ceci est un tambour", et c'est très court!

IMGP7018 Les jardins du musée des Beaux Arts.

Je snobe le palais royal pour passer un long moment à l'Alliance Française où se trouve un délicieux restaurant. Je me rends au musée du crime génocidaire (le centre de torture S-21 des Khmers Rouge). Je trouve assez malsain de faire du tourisme dans un centre de torture, mais de nombreuses personnes m'avaient incité à m'y rendre pour "mieux comprendre l'histoire cambodgienne". Il est en effet difficile de croire en se promenant dans les rues de Phnom Penh, que seulement trente ans auparavant une partie de la population massacrait l'autre. La visite est assez pénible : l'ancienne école transformée en prison est resté telle quelle. Pour une hypersensible comme moi, c'est un peu trop ! On voit les minuscules cellules bricolées, les instruments de torture, les barbelés... Très nombreuses photos des suppliciés et des charniers. Je suis très surprise de ne trouver aucun visiteur cambodgien : il n'y a que des étrangers!

Shopping au marché central puis dîner dans les échoppes de rue au vieux marché.

 

Mercredi 30 novembre :

Route pour Battambang : ces 250 kilomètres sont interminables ! Une très jeune Allemande, gentille mais un peu blessante dans sa naïveté, m'harcèle de question et me raconte sa vie pendant les trois quarts du voyage. Elle se rend dans un orphelinat où elle veut enseigner l'anglais, mais elle n'a pas pris contact avec l'orphelinat et ne s'est même pas poser la question de savoir où elle va loger. Elle n'a qu'une adresse écrite sur un bout de papier. Le bus la décharge au milieu de nul part alors qu'elle ne connait même pas le nom du village où se trouve l'orphelinat... Cela ne semble pas l'inquiéter pour deux sous. Un espèce de business bizarre semble s'être créé autour des orphelinats cambodgiens. Dans la rue et à l'hôtel, il y a de nombreuses affiches disant : "Ne visitez pas les orphelinats, les enfants ne sont pas une attraction touristique". Et d'un autre côté, les hôtels organisent des "sorties" dans un orphelinat dans lequel on est invité à "enseigner" une demi-journée... Je ne sais pas trop quoi en penser.

Arrivée un peu avant 16 heures après plus de six heures de route. Je ne visite qu'un seul hôtel le "Royal", qui est pas mal. Grande chambre avec internet mais seulement l'eau froide pour 8 dollars. Quelle économie cela serait de voyager à deux ! Seul ou à deux c'est le même prix... Cours de cuisine cambodgienne où je rencontre Marianne, une Française. Nous convenons de louer un tuk-tuk ensemble le lendemain pour visiter la campagne. 

IMGP7023 (2) Nati, mon prof de cuisine.

Je n'arrive toujours pas à contacter la compagnie aérienne pour repousser de quelques jours mon avion pour les Philippines. Je vais finir par ne pas pouvoir voir Angkor!

 

1er décembre 2011 : journée dans la campagne autour de Battambang.

J'arrive enfin à contacter la compagnie aérienne mais tous les avions sont pleins la semaine prochaine! Tant pis ! Seulement deux jours pour Sien Rep cela n'aurait pas été assez de toute façon : il faudra que je revienne en prenant mon temps et en me concentrant sur le nord. En 9 jours, je n'ai eu qu'un tout petit aperçu du Cambodge. Je n'ai pas vu la campagne profonde, ni la forêt... ni Angkor!!! 

Journée agréable : bamboo train (petit train rudimentaire), puis Wat Banan, un temple en ruine du 11ème siècle au sommet d'une colline, magnifique (très romantique!). Ensuite visite du temple Sampeu, moins intéressant car moderne mais célèbre pour les grottes dans lesquels les Khmers rouges précipitaient leurs prisonniers pour les achever. 

IMGP7028 (2)Le conducteur du "train" : une simple plateforme propulsé par un moteur.

IMGP7035 (2)Pour aller en sens inverse, il faut retourner la plate-forme puis les roues !

IMGP7044 (2) Le long des rails...

IMGP7084 (2)Le temple Wat Banan.

 

Arrêt chez Madame BUN ROEUNG au village de Wat Kor. Une charmante dame (une ancienne institutrice) nous fait visiter sa magnifique maison khmer traditionnelle construite par son grand-père au début du 20ème siècle. Elle nous fait une excellente visite guidée... en français! Je trouve l'ambiance dans la maison très bizarre, car cette dame y vit, mais il s'en dégage une profonde impression de solitude. Au mur, il n'y a que la photo de ses grands-parents, de ses parents, et une photo d'elle seule, déjà âgée. Je lui demande si elle a des enfants. Elle me répond qu'elle en a quatre. A un moment de la visite elle s'arrête et s'excuse : elle ne trouve plus ses mots. Avant, elle parlait français couramment nous dit-elle, mais depuis la dernière guerre son cerveau ne marche plus correctement. Les khmers rouges ont tué ses parents, son mari, et ses quatre enfants. La maison a été réquisitionnée et transformée en cuisine collective. Elle explique, très calme et digne, que depuis ce temps-là, elle est "devenue folle" et qu'elle aime bien recevoir les touristes français parce que ça fait "mourir le temps". Elle reste en haut des escaliers pour nous saluer de la main tandis que nous partons. 

IMGP7127 (2)Madame Bun Roeung nous fait une démonstration de sa "boite à betel".

Nous terminons par le temple Wat Ek, au nord, autre temple du 11ème siècle en ruine. 

IMGP7134 (2)Fabrication de feuilles de riz (pour les nems).

IMGP7191 (2)Une rencontre : cette dame s'arrête pour nous montrer ses tiges de citronelle qu'elle vient de cueillir.

Restaurant White Rose le soir en compagnie de Marianne: délicieuse soupe aux fruits de mer (3 dollars).

 

2 décembre 2011 : dernier jour au Cambodge

 

Matinée à Battambang. Visite de la Pagode Wat Damreï Sâ. Puis du musée. 

IMGP7211 (2)Rue de Battambang

IMGP7215 (2)Un étal de poissons séchés au marché.

Pour mon dernier repas, je choisis le Smokin' Pot où on peut manger un délicieux poulet qui à l'étouffé dans du jus de noix de coco. Je passe ma commande mais le serveur disparaît... et ne revient pas ! J'attends près d'une demi-heure et j'ai vraiment soif! J'aimerais au moins que le serveur m'apporte la boisson commandée ! En plus, je dois être à la gare routière à 12 heures 45 ! J'appelle, j'entre dans la cuisine : personne ! Tous les fourneaux sont éteint. Personne ne cuisine ni ne prépare quoi que se soit pour moi. Sont-ils allés chercher ma nourriture ailleurs? Finalement, je m'en vais, car j'ai juste assez de temps pour commander des nouilles sautés à emporter au White Rose situé juste en face. Mais ce n'était pas la peine de me presser car le bus partira avec près d'une heure et demi de retard... Voyage pour Bangkok interminable mais sans problème. A l'arrêt du bus quelqu'un m'attends pour me conduire à la frontière. Idem de l'autre côté : on m'attend pour me conduire à l'arrêt du mini-bus. Royal! (13 dollars le billet Battambang-Bangkok). Le mini-bus s'arrêtera deux fois pour faire le plein ! Et il y a une longue file d'attente d'une dizaine de véhicules avant nous la première fois ! C'est long! C'est bizarre : les pompistes ouvrent le capot pour mettre l'essence quelque part dans le moteur alors que le réservoir semble être à l'arrière puisqu'il y a l'ouverture habituelle... Je ne comprends vraiment pas... Arrivée à Bangkok à 22 heures 15. On nous décharge sans ménagement au milieu de nul part, et personne ne peut me dire où je me trouve! Je suis la foule (et la lumière!) et trouve avec soulagement une station de métro (Ouf! Je suis du bon côté de la ville!). 

 

 

Publié dans Cambodge

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