Le train Thaïlandais

Publié le par Célia Sorg

23 octobre, 15 heures 30.

 


Je suis dans le train, de retour de Sukothai, vers Lopburi, la cité des singes.

Je souhaitais prendre le train de 15 heures, mais pour je ne sais quelle raison, ce dernier à disparu du planning, et j’ai du prendre le train de 14 heures, deux fois plus long, et 8 fois moins cher (47 baths - 1 euro, au lien de 393 baths - 8 euros). C’est un petit omnibus bondé comme je les aime qui s’arrête partout (vraiment partout et même nulle part !) et roule à 30 km/heure, fenêtres ouvertes à tous les vents. Au moins, je peux apprécier le paysage : dans le dernier train climatisé que j’ai emprunté les vitres étaient tellement vieilles et sales que l’on ne voyait absolument rien de l’extérieur ! Pas d’occidentaux à l’horizon : je suis entourée exclusivement de Thaïs qui vaquent à leurs occupations. C’est les vacances scolaires cette semaine et les gens partent en vadrouille. J’ai un peu mal aux fesses à cause de la banquette mais je suis ravie !

Certains passagers aimeraient bien discuter avec moi. Mais il y a la barrière de la langue : pratiquement personne ne parle anglais ou alors quelques mots. Nous ne pouvons donc qu’échanger des sourires et des trucs à grignoter. Je croise parfois des routards pur beurre qui potassent leur dictionnaire thaï dans le bus et discutent avec les gens à l’arrivée ! Je les admire, c’est pour moi tout à fait impossible ! Il doit s’agir d’une incapacité physiologique. Voilà deux semaines que j’essaie de prononcer « merci » : Kop Khun Kha, j’ai un mal de chien à retenir ces trois syllabes et une fois en face des gens, il n’y a rien à faire, cela ne sort pas de ma bouche ! J’ai honte d’être comme tous ces touristes qui ne prennent même pas la peine d’apprendre un seul mot dans la langue du pays qu’ils visitent. Les langues étrangères ne sont vraiment pas mon fort et lorsque je vois le mal que j’ai à comprendre et à m’exprimer en anglais je me demande comment je vais m’en sortir pour trouver du travail en Australie. Mais chaque chose en son temps !

La voie ferrée file au milieu de rizières à perte de vue, avec quelques bananiers de-ci de-là : le spectacle est plutôt joli. Une chance : le temps est nuageux aujourd’hui, et lorsque le train roule la chaleur est tout à fait supportable.

J’ai eu juste le temps de m’acheter quelques brochettes avant le départ du train (je ne peux plus m’en passer) ainsi qu’un demi-ananas prédécoupé délicieux. C’est très pratique cette manière de vendre les fruits en petit morceau : mangue, pastèque, fruits bizarroïde hyper farineux, papaye, et pamplemousse en quartiers débarrassés de leur peau ! Le luxe !

Ce matin réveil à 5 heures et demie pour être sur le site de Old Sukhothai dès le lever du jour. Je n’ai pas assez de connaissances historiques et artistiques pour pouvoir apprécier les vestiges archéologiques de l’ancienne capitale. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, mais moi, je n’arrive à voir - pardon pour le terme - que des monticules de pierres plus ou moins bien entassés et des bouddhas qui se ressemblent tous. Mais la promenade à vélo parmi les ruines dans la lumière du petit matin était vraiment plaisante. Le site archéologique de 16 hectares est devenu un gigantesque parc magnifiquement entretenu, où l’on se promène en rencontrant ici un temple, là un poste de garde, plus loin les murailles et les douves, le tout dispersé sur de petites îles. Il y a sur le site un nombre impressionnant de temples. C’était sans aucun doute les seuls édifices en dur. Normal si, comme de nos jours, les temples abritaient marché, restaurant, école et dispensaire. L’essentiel du palais du roi était lui-même constitué de son temple privé, le plus beau de tous, bien sûr.

Il y a des chiens partout ici : des chiens abandonnés, des chiens errants, des chihuahuas minuscules, des caniches blancs pouponnés que leur maîtresse promène comme une poupée sur le porte bagage de leur scooter rose. Non seulement les Thaïlandais adorent les chiens, mais je pense que le fait d’acheter et d’entretenir ces animaux (il y a des toilettages canins absolument partout, parfois plusieurs par rue) permet d’afficher une certaine catégorie sociale. Les gens aisés en ont minimum deux, voire trois, qu’ils emmènent partout.

Un autre amour des Thaïlandais : Winnie l’Ourson et le petit chat rose d’Hello Kyttie. Je retrouve ces personnages de dessins animés absolument partout : drap et porte savon à l’hôtel, dans la rue voitures roses bonbons avec un gros Kyttie, nappe au restaurant, sacs, brosses, vêtements, chaussures, et pas seulement pour les enfants !

Bises

Publié dans Thailande

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